Jour 1 :
Réveil en douceur à 5h45 chez la famille. Dernières préparations et premier imprévu. Ma veste de pluie vient de se casser… heureusement que j’en avais une de rechange. Une fois le vélo équipé, direction Bliiida pour le départ. Arrivé à 7h15, je dis bonjour aux 2 ou 3 personnes que je connais, petit pain au chocolat, et les premiers partent à 7h30. Mon départ commence sous une légère pluie à 7h45, juste de quoi humidifier les affaires. Plus de 70 cyclistes quittent Metz avant 8h00.
A peine 3km après le départ, première grosse montée dans un quartier résidentiel. Je rencontre Lucas. On prévoit de rouler tranquille. Puis je rencontre David, autre cycliste mais qui prévoit de rouler plus vite. Je prends sa roue et on commence à parler et à doubler pas mal de cyclistes.
Quelques kilomètres plus loin, les cheminées de Cattenom, centrale nucléaire Lorraine. On continue à bien rouler, on longe une forêt et hop on se retrouve dans un chemin boueux avec un petit groupe. Obligé de marcher à côté du vélo, on fait demi-tour sans savoir où trop aller. On rejoint la route avec un vélo très sale qu’on gardera sale durant les 6 prochains jours. Le temps se réchauffe, j’enlève la veste et les jambières. Petit pain au chocolat offert par Chloé, la photographe avait piqué les dernières viennoiseries du petit déjeuner.
On continue à bien rouler et on se retrouve dans la team des 4 jours. Max prend la tête du groupe avec son bon VTT, on prend sa roue et traverse la frontière luxembourgeoise. Quel kiff à Remich, au bord de l’eau à 30 km/h. Je retrouve Lucas et on se demande tous les deux ce qu’on faisait dans ce groupe. On n’a pas leur niveau, on veut faire le parcours en 6 jours mais on profite de leur aspiration et c’est trop bien. Premières bosses et premières traversées des vignobles luxembourgeois. Le dénivelé commence à se faire sentir et ce n’est que le début. On aura ça jusqu’à l’escale, je le savais mais je n’en avais pas vraiment conscience.
Le groupe des rapides se dissocie dans les bosses et je me retrouve avec Lucas et Arnaud. Petite pause dans une boulangerie, bon plat de pâte pour reprendre des forces. La digestion fut difficile alors une petite sieste s’impose sur les conseils de Lucas. Quelle bonne idée dans l’herbe avec ce petit soleil.
On reprend le vélo 30 min après et on continue sur la trace. On se pose en fin d’après-midi pour trouver un camping. On en trouve un à Vianden pour retrouver 6 autres cyclistes. On monte les tentes, douches chaudes et direction la pizzeria avec Adélaïde, Fany et Arnaud. On retourne au camping à 22h00 avec les lumières sur les vélos. Une bonne nuit dans la tente me fera du bien.
Jour 2 :
Réveil à 7h00, bien dormi dans ma nouvelle tente. Départ à 9h15, on monte au nord en longeant la frontière allemande. Le cardio monte dans les côtes et la température baisse dans les descentes. J’avais peur de tomber malade mais on en profite, Arnaud, Lucas et moi. Les autres du camping roulent à leur rythme, on se double et redouble en fonction des pauses de chacun.
Journée compliquée, le terrain est très vallonné et les vélos chargés ne facilitent pas les descentes. Les plaquettes de freins chauffent mais résistent.
Petite pause le midi et c’est reparti pour l’après-midi avec encore des côtes et des descentes. Direction un nouveau camping et on retrouve les mêmes que la veille. Les cyclistes arrivent un par un, petit resto et dodo.
Jour 3 :
Le réveil pique un peu avec les 2 degrés affichés au compteur du vélo. Le duvet confort 10 degrés n’a pas suffi, mais la vue du lever du soleil compense cette fraîcheur. Et on sait qu’on dormira le soir à l’escale.
Direction le parc Eiffel qu’on traversera vers midi avec Arnaud et Lucas. Rien à manger avant le parc, tous les restaurants sont fermés. On rentre dans le parc national, c’est magnifique. Tour du lac, petit chemin en gravier stabilisé, super agréable. Merci Arnaud d’avoir partagé le jambon fumé et le fromage. Le pique-nique avec cette vue sur le lac, les arbres et les bâtiments était magique.
On reprend le vélo avec le ventre bien rempli et petite pause à Rutenberg pour ravitailler les bidons. La pente qui suit fut raide… très raide… avec des passages à 16%.
La dernière côte était trop dure, je descends du vélo et le pousse accompagné d’Hervé. On papote tranquillement tout en marchant. Les derniers km passent et on arrive à l’escale bien accueilli avec une bière. Une douche et un bon repas chaud préparé par les mamans de la Poco. Max et Joffrey diffusent leurs trailers de leurs expéditions. Petit moment magique. Certains se chauffent pour finir les 440 derniers kilomètres en deux jours avec un départ à 7h00. Trop tôt pour moi. Je dors sous ma tente et part tranquillement dans la team 3 jours.
Jour 4 :
Après le petit déjeuner offert par la poco, Adelaide, Fany, Lucie, Raphaëlle, Margot, Vincent, Joffrey, Stephan, Hervé et moi avons enfourché le vélo et direction Amsterdam. Journée tranquille, un peu de dénivelé le matin et bon restaurant le midi.
Après cette pause de 2h00 deux groupes se forment, ceux qui ont bien digéré les burgers et les autres. Je prends vite la tête du gruppetto pour continuer sur le même rythme que le matin… tranquille au soleil. Encore une pause à 16h00 pour une bonne glace rafraichissante. Peu de kilomètres au compteur mais une très belle journée en groupe. Petit tour au supermarché pour acheter le repas du soir. Bon repas avec une bonne sauce à la tomate sans pâte. Vu la journée tranquille, il faudra rattraper le retard en roulant fort demain.
Jour 5 :
Réveil à 5h45, départ à 7h15. Journée plate mais beaucoup de kilomètres qui s’annoncent. Le soleil est avec nous, la chance. Joffrey mène le groupe et prend le vent pour nous.
On roule et déjà 100 bornes au compteur à midi. Petit resto ? Boulangerie rapide ? On se dirige vers un fast-food asiatique. Je commande des pâtes, je reçois des frites… bref… on mange rapidement et direction Rotterdam. On longe les canaux avec une bonne prise au vent. Joffrey s’occupe du peloton de tête, moi je traine avec les mal aux pattes.
La chaleur est présente, le soleil tape fort, pas d’ombre, petite pause pour prendre un ferry. Les photographes sont là pour immortaliser le moment et nous donner des boissons fraîches. On continue le trajet et la traversée de Rotterdam commence…. trafic, carrefour à feux, on perd vite l’habitude. Ville moyennement jolie et dur mentalement mais le physique est là. Petite pause dans un fast-food pour un Coca 0 sucres (dommage) et un wrap frit (encore dommage).
Sortie de Rotterdam avec un cerveau à 10% de capacité qui passe rapidement à 0% quand j’apprends que le camping du soir n’a plus de place pour nous accueillir. On doit prolonger de 30 kilomètres… Je débranche le cerveau, mange la gaufre du réconfort, prends les roues de Joffrey pour finir. Stéphane s’occupe du gruppetto.
Les paysages sont magnifiques mais difficile de profiter. Pendant ce temps, Joffrey gère comme un chef le peloton, le nouveau camping et le supermarché pour se ravitailler.
Arrivé au supermarché, je fais le plein de nourriture et direction le camping. Bonne douche, bon repas français (un peu bruyant pour certains hollandais) et dodo.
Jour 6 :
Après la grosse journée de la veille, on peut profiter pour faire les 90 derniers kilomètres. Les dunes apparaissent devant nous, c’est l’entrée au paradis. Beau soleil, belle piste cyclable, beaux paysages et sourire sur les visages de chacun. On profite. Quel kiff.
Petit coucou aux photographes cachés dans les dunes.
Je roule en repensant à la veille. On a bien mérité ce moment de bonheur. Les dunes passées, on tourne à gauche et la mer se présente devant nous. Encore une claque visuelle. Moment magique. On longe la mer, entre la plage et les dunes, toujours en groupe.
Arrivés à Zandvoort pour un resto et la glace. On continue le long de la mer avec un arrêt au circuit de F1, un rêve d’enfant encore réalisé. Les kilomètres défilent trop vite pour arriver à Keukenhof, ville des tulipes. La météo a avancé la période de floraison des plantes. Que des tiges vertes à perte de vue. On commence à décompter les kilomètres restants… 20… 15…10… 8…6… on arrive à Amsterdam… 3 kilomètres… paf… crevaison à la roue arrière…. “Allo Stéphane, tu peux venir ? Pas besoin d’hélitreuillage, juste un changement de chambre à air”.
Après l’arrêt technique, on prend tous ensemble le dernier ferry de l’aventure. On pose pied à terre et direction le camping d’arrivée.
Ça y est, c’est fini… photo souvenir, une bière et un dernier resto qui fut aussi long que les bosses du Luxembourg. Dernier dodo en tente.
Jour 7 :
Petit déjeuner et dernier au revoir, direction la gare pour un train à 10h25… après les péripéties pour récupérer le billet, je monte dans le train à 10h20 et débriefe de l’aventure avec Alexandre qui s’arrêtera à Breda. Je descends à Maline, retrouve Hervé et on monte dans le premier train présent sur le quai… oups… on remonte au nord… On descend du train à Anvers pour retrouver un nouveau train en direction du sud. Direction Leuven. Changement à Liège, un autre train pour Luxembourg puis un dernier pour Metz…
L’aventure est officiellement finie à 20h00, dur de descendre de ce ci beau nuage. Expérience magique, moments inoubliables, rencontres formidables.
A bientôt sur une prochaine Poco loco.
